Les cours reprennent

Les écoles ont rouvert leurs portes, tant pour les petits que pour les adolescents. La fréquentation est bonne, les élèves reviennent nombreux.
À la brasserie Dumortier, un autre cheval s’est échappé et a envahi le potager, causant de nouveaux dégâts. Dans tout le jardin, les arbustes bordant les allées sont piétinés ou brisés par les chevaux et les chariots qui passent sans relâche.
Le soir, pour boire un verre de bière, il faut désormais traverser la frontière et aller en France : en Belgique, il n’y en a plus.
Ce dimanche, on a brassé comme un jour ordinaire. À la brasserie Dumont, le travail est arrêté, faute d’eau, ce qui explique l’activité maintenue ailleurs.
À Vlamertinghe, on s’affaire à sauver ce qui peut l’être dans les ruines de l’église. Le mobilier encore intact est évacué, les cloches ont été enterrées. Trois tableaux, déjà mis à l’abri avant l’incendie, avaient été envoyés chez les Pères de Westvleteren, puis transférés à Paris.

À Tourcoing, une dizaine d’usines reprennent leur activité, souvent pour produire au service de l’armée allemande.
Sur le front de l’Isonzo, l’Italie passe à l’offensive. Les troupes italiennes lancent une série d’attaques contre les lignes austro-hongroises. Ces combats acharnés marquent le début d’un long et douloureux chapitre sur ce front de montagne.
Du côté d’Ypres, les Britanniques ont utilisé environ 300 cylindres de chlore pour saturer les positions ennemies. Les masques en cuir des soldats allemands se révèlent inefficaces face à ce gaz toxique.