Les Allemands s’attendent à une attaque alliée dans le saillant d’Ypres

Le froid s’installe, mordant. Le gel blanchit les toits et les champs. La nuit a été calme, sous un ciel clair, mais dès l’aube les aéroplanes apparaissent déjà dans le ciel. Hier encore, un obus est tombé tout près de la gendarmerie de Comines-France.
À midi, un bataillon de jeunes recrues descend du train et prend la direction du front en France. Peu après, quatre ou cinq obus s’abattent sur Comines-Belgique, entre la gare et les Cinq-Chemins.
La presse allemande se fait discrète : la Kölnische Zeitung ne mentionne aucune chute d’avion dans la région, laissant supposer que celui abattu avant-hier s’est écrasé dans les lignes alliées. Le Lokal Anzeiger de Berlin, en revanche, annonce que les Britanniques préparent une attaque de grande ampleur du côté de Hooge et de Hill 60, ces lieux déjà couverts de morts.

Sur le front de l’Yser, rien ne bouge. Les artilleurs belges n’ayant plus de raison d’ouvrir le feu, quelques-uns sont envoyés près d’Ypres en renfort des Anglais. Trois d’entre eux périssent aujourd’hui par imprudence. Une autre section s’installe entre la bascule et la gare de Zillebeke.
Référence :
- Ieper 1915
- La Guerre
- Tome 12 – SHCWR
- Journal de guerre
Auteur :
- Vanherpe Ivan
- Vernier Bernard
- Dumortier Henry
- Achile Van Walleghem