Violents combats à la sucrerie

La nuit a été agitée, avec des coups de canon et des fusillades entendus tout le long du front. À Comines, entre 5 h et 8 h du matin, on a tiré presque sans arrêt sur des avions qui survolaient la ville. Le soir, des coups de feu se font entendre à nouveau, cette fois tout près.
Les Allemands brassent de la bière dans les brasseries Dumont et Dumortier à Comines-Belgique. Ils la réservent à leurs propres cafés. Les civils n’ont accès qu’à six établissements pour se procurer de la boisson.
À la brasserie Dumortier, un petit lit en fer et un matelas avaient été envoyés pour un officier allemand. Avant son arrivée, Henry Dumortier pensait pouvoir reprendre son propre lit, mais un ordre arrive : le lit d’origine doit rester à sa place.
Le ramoneur viendra demain dimanche pour nettoyer les cheminées de la chaudière et du générateur de la brasserie, car le travail continue malgré tout.
L’ordonnance allemand Georg Lill a vu partir son supérieur en congé vers Munich.
Et sur le front, les combats restent très violents autour de la sucrerie Sauchez, où les affrontements semblent ne jamais s’arrêter.

Victime civile :
- VERBEKE Armelle, née à Warneton, le 21 avril 1899. Décédée à Ploegsteert ce jour à 10 h., âgée de 16 ans. Elle habitait à Saint-Yvon et la famille s’est enfuis à l’arrivée des Allemands. Ils étaient réfugiés à Ploegsteert, rue de Messines. La fille et la mère sont décédées durant la guerre.