On mange du chien

Hier soir, nouvelle fusillade et canonnade. Depuis que plus aucun journal n’entre à Comines, nous restons sans nouvelles de l’extérieur.
Pour sortir de Comines, il faut un passeport, dont l’obtention dépend de nombreuses conditions difficiles à remplir.
Arrivée importante de blessés allemands à Comines, comme les jours précédents. Les Allemands reconnaissent avoir perdu deux tranchées. Cinq chiens tués par des éclats d’obus sont ramenés du front ; le commandant Faber les met généreusement à disposition des civils pour la consommation.
Les Sœurs d’Orléans restent enfermées chez elles, dans une petite chapelle à l’étage.
Bombardements intenses sur l’église de Dickebusch et la gare de Vlamertinghe.
À Frelinghien, les Anglais lancent une attaque au gaz.
