Description de la ville de Menin

Le « Café de la Paix » disparaît. Chaque soir, quelques habitués s’y retrouvaient pour descendre en Belgique, boire un verre et jouer aux cartes. Désormais, c’est « À la Fontaine », le plus grand cabaret civil, qui attire Belges et Français. Chez Lepoutre-Cailloux aussi, c’est un beau groupe de civils français qui s’y réunissent.

Café de la Paix Comines France – Fonds SHCWR

À Comines France, les jeunes gens réquisitionnés pour les travaux forcés sont rentrés hier soir à 23 h 30. On les a envoyés décharger du gravier et du sable à la gare d’Houthem. Ce soir, le canon gronde fortement.

À Menin, le correspondant du journal néerlandais De Telegraaf décrit une ville de garnison allemande. La vie des civils est dure : la nourriture existe, mais elle coûte très cher. Les rues sont animées par le va-et-vient continuel des troupes et le passage incessant des blessés, un spectacle désolant. Pourtant, les Allemands organisent encore des concerts militaires. Quand souffle le vent d’Ouest, une odeur de cadavres envahit la ville. Kruiseke, Hooge et Zandvoorde ne sont pas loin.

Au Mont Noir, civils et militaires creusent le sol pour extraire les pierres nécessaires à la réfection des routes vers le front. Les ouvriers reçoivent 4 francs par jour, et ceux qui travaillent sur les routes proches des combats gagnent jusqu’à 6 francs, en raison du danger.

Sources :

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