Nombreuses victimes allemandes.

Toute la nuit, le bombardement allemand se poursuit. La population ne ferme pas l’œil, car, par moments, les Alliés répliquent et des obus tombent tout près de la ville. Le jour venu, le calme relatif revient.
À Comines, les tirs contre les aéroplanes sont innombrables. Les éclats pleuvent de toutes parts. On parle de deux avions abattus du côté français : l’un derrière l’usine Gallant, l’autre près de l’abattoir. Un avion français est également touché et s’écrase non loin de la ligne de chemin de fer.

Dans l’après-midi, quelques éclaircies permettent aux appareils de survoler la région, surtout vers Ten-Brielen. À 15 h 30, un pilote français abat un Allemand entre Comines et Wervicq. L’avion descend rapidement mais régulièrement, sans que l’on sache s’il doit s’écraser ou atterrir. Le ciel se couvre de tirs nourris.
À partir de 17 h 30, un duel d’artillerie d’une intensité inouïe éclate vers Gheluvelt. Il gronde sans répit jusqu’à 21 heures. La nuit est noire, mais le ciel paraît en flammes.
Les combats laissent derrière eux un lourd bilan : 23 000 soldats allemands périssent, tandis que les pertes britanniques atteignent 3 000 hommes.