C’est plus une vie.

Aujourd’hui, une gelée s’installe, et le temps se dégage par moments.

À Comines France, les habitants se terrent dans les caves. Des obus tombent au coin de la rue du Viel-Dieu et de la Procession, et trois civils sont blessés.

Les dégâts sont immenses : chez Louis De Wulf, ils frôlent l’asphyxie dans leur cave ; les maisons d’en face sont touchées également ; près de Ducarin, à l’usine Charles Catteau, rue Neuve, chez Jules Parent… partout, le chaos s’étend.
En Belgique, un obus tombe près du « Duc de Brabant » et un autre au parc des pionniers.

Ce n’est plus une vie.

Les ouvriers de la brasserie Dumortier sont renvoyés et remplacés par des soldats ; ceux des limonades cèdent leur place à des Belges. Les cabaretiers ne peuvent plus se procurer de bière ici : elle est réservée aux militaires, et chaque semaine un brassin part pour Carvin.
Beaucoup d’aéronefs passent, parfois trois à la fois ; on descend dans la cave.
Vers quinze heures, quatre obus sifflent mais vont tomber vers la section des Bois. On redoute que la journée ne s’arrête pas là, et personne n’envisage d’aller dormir avant très tard.

Un wagon arrive à Wervicq pour les deux Comines, chargé de dix bêtes à cornes.

Wervik – Fonds SHCWR
Sources :

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