Des puits verticaux en acier.

Les lueurs reprennent dans la nuit, comme un sombre rappel que le front n’est jamais bien loin. La journée, en revanche, reste calme et lumineuse ; le beau temps persiste, et le ciel est sillonné de nombreux avions.
Le général allemand Kranz, dépêché comme expert, remet ce jour un rapport où il recommande d’entreprendre des creusements à proximité immédiate du front. Il propose d’y enfoncer des puits verticaux préfabriqués en acier, mais ses supérieurs, estimant le secteur peu menacé, décident de laisser le dispositif s’inonder, notamment du côté de la riche rue.
À Comines France, le 9ᵉ bataillon rentre de Loos, durement éprouvé : le régiment a été décimé. Déjà, des renforts venus d’Allemagne arrivent pour combler les pertes — ils ne représentent que les trois quarts des effectifs initiaux.
De l’autre côté de la Lys, à Comines Belgique, le 17ᵉ bataillon revient de Lens. On évalue rapidement le nombre de disparus : 460 hommes manquent à l’appel et ne rejoignent pas leurs quartiers établis dans les maisons ouvrières.
