Les Bulgares semblent se ranger aux côtés des Allemands.

Nuit plus calme ; presque pas de lueurs cette fois, comme si le ciel lui-même s’accordait un moment de répit.

Dans la matinée, un prisonnier anglais traverse la ville. On le revoit dans l’après-midi sur la Grand’Place, encadré par les sentinelles. Certains écrits parlent plutôt d’un prisonnier canadien — les récits divergent, comme souvent en ces temps troublés.

Dans la cour, l’inspecteur passe en revue les soldats des limonades, rangés sous le commandement d’un caporal : quatorze hommes au total, auxquels s’ajoutent cinq soldats brasseurs, l’inspecteur et ses deux secrétaires, ainsi qu’un officier supérieur.

À quelques kilomètres de là, l’officier canadien Herbert McBride rejoint La Clitte, petit village où ses hommes viennent se reposer. Plus tard, il gagne le croisement de Grote Vierstraat, à l’ouest de Wijtschate, à quelque 1 250 mètres de l’ennemi. L’endroit, parfaitement visible depuis les hauteurs allemandes, est fréquemment bombardé au moindre mouvement suspect. Malgré le danger, les campagnes alentour regorgent de faisans et de lièvres, au grand plaisir des soldats qui trouvent là un rare festin.

L’école agricole de Wijtschate, détruite en 1914 / Domain Public – Commons Wikimedia

Vers 22 heures, retour du 17ᵉ bataillon, parti pour Arras il y a quinze jours. La musique, casquée, va les accueillir à la gare. Torches allumées, instruments en tête, le cortège traverse la ville dans une ambiance à la fois fière et mélancolique.

Sur le plan international, les Bulgares semblent désormais se ranger aux côtés des Allemands, ajoutant encore un acteur de plus à cette guerre sans fin.


Sources :

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