Bataille d’Osowiec

Les nuits se ressemblent depuis quelque temps. Le calme règne en début de soirée, puis quelques coups de canon résonnent, espacés. Vers 22 h, une vive fusillade éclate. On voit de nombreuses lueurs vers Ypres, à trois endroits différents. Des coups de canon se font entendre au loin, et dès 2 h du matin, une forte canonnade retentit sans interruption jusqu’à l’aube.
Après bien des difficultés, les marchandises du Comité de ravitaillement arrivent enfin de Gand. Elles avaient été chargées, puis déchargées, mais cette fois, tout s’arrange.
À Comines France, l’ordre d’évacuer les personnes fragiles bouleverse les familles. Certaines sont séparées de force. Monsieur Henri Rollens, apprenant le départ imminent de sa femme et de ses enfants, se suicide.
En Pologne, Russes et Allemands s’affrontent. Les Russes, retranchés dans la forteresse d’Osowiec, subissent une attaque aux gaz toxiques (brome et chlore). Mais au lieu de se rendre, ils lancent une contre-attaque surprise. Les Allemands, pris de court, perdent beaucoup d’hommes. Jusqu’ici, leur avancée en Pologne ressemblait à un simple exercice. Après cela, les soldats allemands refusent que leurs officiers utilisent encore des bombes toxiques.
Les chefs alliés tiennent conférence à Chantilly. Pendant ce temps, des renforts anglais débarquent à Gallipoli, mais restent bloqués par les Turcs.
