Par la Suisse.

Le temps est à la pluie. Ce matin ont lieu les départs des familles françaises ; il paraît que le spectacle est navrant, avec les chariots et les carioles alignés sur la place. Aujourd’hui s’ouvre la liste des personnes françaises souhaitant évacuer par la Suisse, avec 30 kilos de bagages. Les hommes de 17 à 50 ans n’y sont pas admis. C’est une véritable procession à la mairie et, avant le soir, plus de cinq cents personnes s’y inscrivent. La liste sera clôturée le 8.

Pour les Belges, aucune décision n’est encore communiquée ; le bourgmestre entreprend de nouvelles démarches et l’on promet une réponse sous peu.

Vers 15 h 30, les obus recommencent à siffler, mais semblent tomber plus loin. On s’y habitue peu à peu et la peur s’atténue. Une quinzaine d’obus passent, tous tombés sur les terrains proches de la fabrique Hassebroucq, entre les fermes Liénart et Jules Lesaffre. Il en tombe également à Ten-Brielen, où un civil est tué et un autre blessé.

La rue de la Gare avant 1914. A gauche, la Caisse d’Epargne. Dans le fond, l’usine Hazebrouck, reprise ensuite par Cousin Frères – Fonds SHCWR

Le soir venu, chacun s’attend à une nouvelle salve, mais rien ne se produit.

Sources :
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