Les vivres sont hors de prix.

La nuit est calme. Il pleut toujours et les eaux montent rapidement.

Les vivres sont hors de prix : le beurre atteint 8,50 francs, les œufs se vendent à 7 sous (à Lille, 15 sous), la viande à 5,50 francs le kilo. De plus, l’écart entre les bons de ville et les marks ou la monnaie belge et française augmente encore et atteint jusqu’à 25 %.
Beaucoup de commerçants refusent désormais les bons de ville, plutôt que d’appliquer deux tarifs selon le mode de paiement. La boucherie communale, qui fonctionne aujourd’hui, refuse les bons de ville ; on prétend qu’il faut payer en marks ou en billets jaunes (bons de denrées alimentaires). Cela est impossible pour ceux qui ne font pas de commerce ou ne reçoivent pas de secours. Une fois encore, on se demande pourquoi deux prix ne sont pas appliqués. La marchande de poisson refuse également les bons, et ce de façon grossière.

Dans l’après-midi, deux gros obus passent et vont tomber avec fracas du côté de Wervicq.

À Comines France, un piano à queue est installé à l’église, qui reste occupée toute l’après-midi.
La veille de Noël, la nuit n’est guère calme : cris à tout moment, échos de musique dans de nombreuses maisons ; les Allemands tiennent une veillée bruyante.

Le journal néerlandais De Telegraaf signale que ce 24 décembre est un jour comme un autre et que les belligérants n’ont cessé de se livrer à des tirs d’artillerie.

Ehlise de Comines France – Fonds SHCWR
Sources :
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