Bonnes relations entre l’armée allemande et les civils

À Comines, la présence militaire ne cesse de s’intensifier.
De nouveaux hussards, vêtus cette fois de bleu, traversent la ville, rejoints par des chasseurs et des cuirassiers coiffés de leur couvre-nuque brillant. On n’a jamais vu autant de cavalerie dans les rues cominoises depuis le début de la guerre.

Mais derrière cette effervescence, les tensions entre les différentes armées allemandes deviennent palpables. Bavarois, Saxons et Prussiens se côtoient sans réelle entente, et la population cominoise perçoit clairement l’animosité qui les oppose.
Les officiers arpentent la ville à la recherche de logements supplémentaires, notant chaque maison susceptible d’accueillir des soldats.
Pourtant, Georg Lill, témoin privilégié de cette cohabitation forcée, souligne dans ses écrits la bonne entente entre les militaires et les civils.
« Je n’ai jamais entendu de désagréments au cours de l’année passée à Comines entre les deux parties. »
Le front, lui, demeure calme pour le moment.
Mais ailleurs, le monde tremble : à Paris, une fabrique de grenades explose accidentellement, causant plusieurs morts et blessés, tandis qu’en Serbie, débute une nouvelle campagne : les forces austro-hongroises et bulgares passent à l’offensive et envahissent le territoire serbe.
