Des nouvelles troupes arrivent

Arrivée de nouveaux soldats à Comines.
Le calme relatif se prolonge : peu d’obus tombent sur la ville ces derniers jours.
Un prisonnier anglais est conduit sous escorte à travers les rues, spectacle silencieux mais remarqué.
Dans la population, une rumeur circule : un déserteur allemand aurait été exécuté à Comines. Rien n’est confirmé, mais la nouvelle se répand vite.
À la brasserie, semaine presque entière sans travail, hormis le lundi. Un maçon a été réquisitionné pour réparer le générateur. Aujourd’hui, la machine tourne pour laver une vingtaine de tonnes. Le mulet sert aux déplacements vers Bousbecque et Linselles, et à charger des limonades destinées à Carvin.
La nuit dernière, forte fusillade du côté de Warneton.
Ce matin, passage d’artillerie se dirigeant vers Wervicq.

Vers 16 h, le garde champêtre arrive à la brasserie Dumortier accompagné de trois officiers de la Commandantur : ils projettent d’y installer un casino pour quatorze officiers. Avant même que Magdeleine ne soit prévenue, le garde les a introduits comme en terrain acquis, vantant les lieux. Magdeleine oppose aussitôt que la maison ne s’y prête pas.
Le soir, deux officiers reviennent pour retenir quelques chambres, et annoncent qu’ils renoncent finalement au casino.
Pendant ce temps, sur le plan international, L’Empire ottoman entre officiellement en guerre, à la suite de son refus de chasser les missions allemandes comme l’exigeaient les Alliés.
