Lourdes pertes des alliés
Toujours, la nuit, les lueurs rouges et blanches déchirent l’horizon. Le canon gronde au loin, comme un souffle qui ne s’éteint jamais.
Hier soir, à l’estaminet À la Brasserie, une violente dispute éclate entre soldats. Le ton monte, puis les coups pleuvent. Le sang a coulé en abondance avant que le calme ne revienne péniblement.
À Comines-France, quelques renforts sont arrivés. Dans la journée, une cave servant d’atelier de manutention et de dépôt de munitions a explosé au Godhuis à Comines Belgique. L’accès au lieu est désormais interdit.
Le bilan des derniers jours est lourd : treize mille morts côté français, soixante mille côté anglais. Malgré cela, les attaques françaises reprennent en Champagne.
Plus au sud-est, les bruits de bottes se multiplient dans les Balkans. Une armée austro-allemande combinée envahit la Serbie. Après des semaines de combats acharnés, l’armée serbe est contrainte à la retraite, fuyant à travers les montagnes du Monténégro et de l’Albanie, sous la neige et la faim.