Des civils se servent.

Il pleut et les eaux montent de nouveau.

Deulémont inondations 1915 – Fonds SHCWR

Le canon gronde toujours la nuit.

L’inspecteur ne se présente pas au bureau de la brasserie Dumortier. Il n’y a plus personne pour diriger les ouvriers civils. Le caporal et les derniers soldats ont quitté la cour à minuit, dans beaucoup de tapage. Ce matin, les civils ne savent que faire. Il ne reste que quatre soldats brasseurs, qui étaient partis puis sont revenus loger à l’estaminet « À la Brasserie ».
À midi, les civils quittent les lieux pour le reste de la journée.

À la même heure, le secrétaire — un Égyptien — vient demander à Henry Dumortier s’il est fixé au sujet de la brasserie. La réponse est négative. Le secrétaire précise que le 123ᵉ saxon, actuellement chez Dumont, viendra ici ; il ajoute que l’inspecteur a œuvré pour que la brasserie soit libérée, mais que d’autres ont travaillé en sens contraire. Henry se borne à répondre qu’il est regrettable de ne pas avoir été prévenu plus tôt, car il avait pris des dispositions pour faire rentrer des marchandises.

Dans l’après-midi, on apprend que l’inspecteur est parti avec ses deux secrétaires. La brasserie reste ouverte à tous, le bureau est fermé et les clefs de la brasserie se trouvent à l’intérieur. À 21 h, l’un des secrétaires, revenu sur place, passe un moment au bureau. Pendant tout ce temps, il n’y a plus de surveillance et des civils se servent et emportent diverses choses.

À Comines France, les jeunes gens atteignant l’âge de 17 ans dans l’année seront soumis à un appel régulier. On annonce également que, pour 1916, une taxe sur les chiens sera appliquée.

Sources :
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