A Ypres, on évacue les objets du culte.

Le IIe corps d’armée bavarois prend possession de la brasserie Dumortier. Celle-ci est alors en pleine activité. Toutes les matières premières encore disponibles sont aussitôt réquisitionnées, contre un simple bon de prise.
L’installation des équipements pour la production de limonade se poursuit sans relâche. Des camions déversent sans cesse des bouteilles vides, en prévision des productions à venir.
Vers 16 h, un groupe composé de l’intendant, de trois officiers et d’un interprète fait son apparition. Après une inspection rapide des installations, ils demandent à voir le bureau. L’ordre tombe aussitôt : le personnel doit quitter les lieux immédiatement. Le bureau est requis.
Dans un tout autre registre, à Ypres on prend soin de mettre à l’abri les objets religieux les plus précieux. Des ambulances sont mobilisées pour transporter calices, ciboires et autres biens liturgiques en lieu sûr. Les bombardements répétés menacent de les anéantir. Le convoi prend la route de Saint-Omer, où tous ces objets sacrés seront entreposés à l’abri du front.

