Le parc Pionniers est visé

En allant à la messe, on apprend et on constate les dégâts causés par les obus d’hier soir. L’un a traversé de part en part la maison Jonckeere, bijoutier ; un autre est tombé en face de la cure et a provoqué des ravages incroyables aux habitations des deux côtés. Un obus est tombé derrière la maison du notaire, un autre derrière le jardin Wyseur, et un dernier en face du cimetière. Le pire, c’est que l’hiver est là : il gèle assez fort, et partout les maisons manquent de carreaux.

Parc Pionnier Eglise Comines-Belgique – Fonds SHCWR

Dès 10 h, la cave de la maison Dumortier se remplit d’une quarantaine de personnes.

La liste des inscriptions pour le départ des civils sera remise demain au commandant de place von Heusinger ; elle compte pour Comines-Belgique trois à quatre cents noms, et pour Comines-France, à peine une trentaine.

Vers 13 h 30, de nouveaux obus tombent, toujours dans les environs et vers la gare. On vise surtout le parc des pionniers qui contourne l’église par le nord et la place. Des soldats blessés sont transportés. Après neuf coups formidables, une accalmie s’installe… puis, vers 16 h 30, tout reprend de plus belle. Le canon allemand riposte de nouveau, et une dizaine d’obus s’abattent encore.

Dès le soir, on apprend que la gare est en partie détruite, et qu’un obus est tombé rue de la Paix sur une baraque : c’est là que des soldats ont été blessés.

Sur le front, les Anglais lancent une attaque sur les positions allemandes entre Messines et Armentières. Selon les Allemands, elle est repoussée.

Sources :

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