Deux aviateurs français à Comines

Vers 10 heures du matin, une voiture fait son entrée à Comines-France. Très vite, des curieux accourent pour apercevoir et applaudir les passagers : deux aviateurs français, tombés à Deûlémont. Vêtus de cuir noir, portant pantalon et passe-montagne bleu, ils paraissent bien jeunes. Emmenés à la Kommandantur, ils sont enfermés dans les locaux de Saint-Louis de Gonzague.

À l’arrière belge du front, l’évacuation des enfants vers les colonies scolaires françaises se poursuit. Depuis Dikkebusch, 70 filles et 50 garçons quitteront leur famille dans les jours à venir. Le vicaire Achille Van Walleghem est chargé de leur transmettre l’information.
Le soir, un aéroplane est pris pour cible : les tirs sont nombreux. Un éclat de shrapnel tombe au bord du jardin de la brasserie Dumortier, s’enfonçant à un mètre de profondeur. Les enfants, qui se trouvaient non loin de là, ont échappé de peu au drame. Hélas, ailleurs à Comines-France, un enfant de trois ans est tué ce jour-là par un autre éclat de shrapnel.