Traité de Londres entre l’Italie et les Alliés.

À Comines, le communiqué allemand tombe : interdiction formelle de fumer et de cracher en rue. Il est aussi désormais obligatoire de saluer les convois funèbres allemands lorsqu’ils traversent la ville. La discipline, même dans la mort.
Le ballon captif, véritable œil flottant de l’ennemi, survole toujours la région. On le signale tantôt près de la gare, tantôt au Corentje ou du côté de la Carotte.

À 14 h, les Français, soutenus par la 1ère Division de Cavalerie britannique, lancent une contre-attaque à Steenstrate et Lizerne, là même où les premiers obus chargés de gaz ont frappé. Le général allemand Putz tente de repousser cette offensive.
L’assaut allié, bien que limité, suffit à ralentir la progression allemande. L’attaque s’essouffle, la ligne tremble, mais tient.
Pendant ce temps, un accord secret vient de sceller un nouveau tournant dans le conflit. Le traité de Londres est signé : l’Italie s’engage aux côtés des Alliés. En retour, elle se voit promettre des gains territoriaux. La guerre s’élargit encore.
Sur le front, le canon français de 75 mm continue de faire trembler les lignes ennemies. Sa cadence, sa précision, son efficacité en font une légende. Pour le neutraliser, les Allemands envoient des espions déguisés en paysans dans les fermes de l’arrière. Ils interrogent les habitants, cherchent des indices sur l’emplacement des batteries. Ceux qui refusent de parler risquent de voir leur ferme réduite en cendres sous les obus.
À Poperinge, l’exode s’accélère. Il ne reste plus que 500 âmes dans la ville. Les installations sanitaires militaires sont déplacées, comme si l’on redoutait le pire.