Arrivée de renforts et accueil des blessés

Le combat redouble de violence : la ligne de front résonne d’un fracas continu. La guerre, plus que jamais, s’impose dans le quotidien.

À Comines, l’agitation ne faiblit pas. Depuis quelques jours, cinq à six carioles stationnent chaque matin et chaque soir dans la cour de la brasserie Dumortier. Avec les six chariots déjà présents en permanence, sans compter les camions restants, l’encombrement est devenu considérable. On peine à circuler.

Un communiqué allemand annonce que les Anglais ont utilisé des grenades et des obus à gaz délétère à l’est d’Ypres. La guerre chimique, discrète mais redoutable, fait son apparition dans le secteur.

À Poperinge, les mouvements de troupes se succèdent : des canons français sont dirigés vers le front tandis que 400 Spahis traversent la ville. Dans le même temps, les blessés anglais des combats acharnés à Hill 60 sont évacués via la Grand-Place. Ces affrontements se poursuivent ; les Allemands, baïonnette au canon, contre-attaquent et parviennent à reprendre pied au bas de la colline.

THE FRENCH ARMY ON THE WESTERN FRONT, 1914-1918 (Q 70057) A French officer reading the communique to the Spahis at Recy, 20 July 1915. Copyright: © IWM. Original Source: http://www.iwm.org.uk/collections/item/object/205028727

NDLR : La photo ci-dessus est une image d’illustration, prise pratiquement à la même époque (juillet 1915), à Recy, dans la région de Reims.
Pourquoi l’avoir associée à cet article ? Tout simplement pour aider les plus jeunes à mieux comprendre la notion de colonies et celle d’une guerre véritablement mondiale — et ainsi leur faire saisir ce que des spahis pouvaient bien faire dans nos régions à cette époque.

Sources :
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