Les Allemands ne concrétisent pas leurs avancées

La pénurie continue à se faire sentir dans les estaminets de Comines. L’installation des limonades avance à pas lents, et pour la bière, il faudra encore patienter huit jours. La plupart des cabaretiers, désormais sans rien à servir, sont contraints de fermer. Quelques-uns, notamment du côté du Godshuis, avaient tenté leur chance à Wervicq pour y faire provision, mais un ordre de la Commandantur interdit désormais aux brasseurs de cette ville de fournir des boissons à l’extérieur. Face à cette situation, des Cominois ingénieux se lancent dans la fabrication artisanale de limonade — un succès immédiat auprès des soldats.

Par ailleurs, les jeunes hommes réquisitionnés par les autorités allemandes sont affectés à diverses tâches. Dans un premier temps, on les envoie entretenir les petits jardins du cimetière. Ensuite, direction l’usine à gaz, où ils doivent trier le charbon. D’autres sont employés au déplacement de marchandises stockées dans les usines ou assignés au démontage des machines. Ce que l’on ne dit pas, mais que tout le monde voit : les usines sont progressivement vidées, dévalisées.

Sur le front, les tranchées prises par les Allemands au nord et à l’est d’Ypres viennent d’être la cible d’un tir d’artillerie française particulièrement précis. D’après le journal hollandais De Nieuwe Courant, les tranchées reprises sont désormais silencieuses : il n’y aurait plus un seul survivant allemand sur place.

Victime civile :

  • SIX Omer, né à Warneton, le 01 juin 1889. Décédé à l’hôpital d’Armentières, ce jour à 18 h, âgé de 16 ans.
Sources :

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