Des bombardements

Le combat se poursuit sans relâche sur l’ensemble du front.
La nuit, l’artillerie allemande bombarde à intervalles réguliers, toutes les quelques minutes.
Le temps est pourtant d’une grande clarté, ce qui explique le nombre d’aéroplanes dans le ciel : parfois quatre à la fois. On tire beaucoup sur eux, et pendant près d’une heure, le vacarme est continu.
Dans la journée, plusieurs obus tombent encore :
- un vers 10 h 30,
- cinq entre 13 h et 13 h 30,
- puis douze entre 17 h et 18 h, visant la gare et la place du Rond-Point.
L’un d’eux explose dans la petite ruelle qui relie le Rond-Point à la rue Masson et cause de lourds dégâts.
Les enfants toussent et sont enrhumés ; descendre à la cave le soir, vers 19 h, est une épreuve de plus dans cette vie quotidienne déjà bien éprouvée.
À Comines-France, les réquisitions se multiplient dans les maisons bourgeoises, afin de loger les officiers.
Les familles s’en accommodent comme elles peuvent.

