Jeudi Saint
Beau temps.
Dans l’après-midi, un expert allemand vient constater les dégâts de l’explosion d’hier dans les maisons abritant la fabrication de grenades.
La double vaccination de l’armée contre le choléra est en cours d’achèvement.
M. Léon Verkamer est prévenu par un sergent belge qu’un coup de main est prévu du côté de la côte 60. Il est 21 heures lorsqu’une violente explosion retentit, suivie de tirs de mitrailleuses. Après un bref silence, de farouches combats au corps à corps éclatent et, selon les témoins, durent trois heures. Une centaine d’ambulances empruntent la route Ypres-Menin pour évacuer les blessés. Deux batteries belges, embusquées le long du chemin de fer Ypres-Roulers, sont en alerte. À Houthem, des ballons captifs sont visibles.
Les Allemands poursuivent leurs raids aériens sur Paris et Londres, intensifiant la pression psychologique sur les Alliés.
Roland Garros abat un avion allemand « Aviatik » grâce à une rafale de mitrailleuse axiale montée sur son appareil. L’innovation de Raymond Saulnier, permettant le tir à travers l’hélice, s’avère décisive.
