Départ de Monsieur Suzann

Vendredi Saint.
Beau temps.
Il est désormais interdit aux soldats de porter des bandes molletières françaises, une distinction réservée aux officiers. Un contingent de 400 hommes arrive de Zweibrücken.
Début d’une série de violents combats d’artillerie, qui se poursuivront pendant huit jours, alternant entre Quesnoy, Messines et Zandvoorde. La position expose les témoins en première ligne, et certaines nuits, la fusillade est aussi intense qu’aux jours les plus durs.
Monsieur le prêtre Suzann quitte la région pour la Russie. Homme droit, pieux et joyeux, il avait su, par sa présence à la cure, empêcher l’installation d’officiers souvent arrogants et exigeants. Il est remplacé par l’abbé Hauck, du Palatinat, encore simple vicaire.
L’abbaye du Mont des Cats est transformée en hôpital.
