Des Russes travaillent dans notre région.

Les bombardements allemands continuent chaque nuit, accompagnés d’une forte canonnade. Le matin, l’activité ralentit un peu, mais l’après-midi — surtout aujourd’hui — les combats reprennent avec intensité, et des obus tombent entre Ten-Brielen et Comines.
Dans la matinée, Henry Dumortier est convoqué au bureau. L’officier-inspecteur lui demande s’il souhaite reprendre lui-même la brasserie ou laisser des soldats continuer à l’exploiter. Après en avoir discuté avec ses associés, il confirme vouloir la reprendre. On lui répond que la brasserie sera rendue dans l’état où elle a été prise, sans préciser de date. Dans le même temps, les Allemands déménagent le malt, le sucre et démontent certains appareils qu’ils avaient installés.
Des Russes travaillent dans la région, encadrés par des sentinelles.
La ville de Comines France cherche à négocier un emprunt à Bruxelles. Le notaire Lannoy doit bientôt s’y rendre pour Comines Belgique.
Les bons de ville sont tellement dépréciés — de 15 à 20 % par rapport au mark ou à la monnaie belge et française — que la vie devient très difficile. Les prix des vivres en sont directement affectés.

