Combats aériens au dessus de Messines
Grand passage de troupes pendant la nuit.
Après trois jours d’arrêt, la brasserie Dumortier reprend ses activités avec intensité. On y travaille même le dimanche. Chez Dumont, en revanche, on ne brasse toujours pas : voilà quinze jours que l’usine est à l’arrêt.
Samedi, pour la première fois, Henry Dumortier reçoit l’indemnité mensuelle. Dès ce jour, il doit participer pour moitié aux frais de réparation de la brasserie. Par exemple, la soupape de la chaudière à moûts est cassée et remplacée par un robinet en bronze. Il doit payer quinze marks. Il proteste en rappelant les nombreux dégâts laissés sans dédommagement : jardin détruit, murs abîmés, briques enlevées, trottoirs arrachés. On lui répond que si il était à Warneton, ce serait bien pire.
Les Saxons montent en ligne.
À 17h30, au-dessus de Messines, deux avions anglais affrontent un avion allemand. Georg Lill affirme que l’un des avions anglais est particulièrement impressionnant, « épouvantable », dit-il.
Le vicaire de Dickebusch apprend de son homologue anglais que la ferme Bellewaerde et le château du baron de Vink, à Hooge, sont désormais entre les mains des Anglais.
La deuxième bataille de l’Artois se termine. L’offensive française échoue à faire bouger les lignes, malgré de lourdes pertes des deux côtés.
Deux canonnières venues de Brest arrivent à Dunkerque. Elles sont placées sur le canal de Furnes à Nieuport et sur le canal de Loo entre Forthem et Pollinckhove. Elles effectuent des tirs de contre-batterie et des tirs anti-aériens. Elles ont même l’occasion de viser un mouilleur de mines allemand proche de la côte.
La ville de Lviv tombe.