Percée allemande

Un sous-officier arrive pour superviser la fabrication de la bière. Il dirige le travail. Le soir, le matériel pour le filtrage, un filtre Entzinger, est livré.
Georg Lill raconte une tentative de percée nocturne allemande vers les lignes anglaises, visant à récolter des informations sur les défenses adverses.
À 0h15, une troupe de 52 hommes, menée par un lieutenant, sort des tranchées. Le mauvais temps semble leur être favorable, mais la lumière de la demi-lune reflète sur les nuages et rend les mouvements visibles à près de 100 mètres.
Les Anglais laissent les Allemands s’approcher sans tirer, jusqu’à ce qu’ils atteignent les barbelés. Au moment où les Allemands commencent à les couper, une pluie de grenades s’abat sur eux. Les blessés racontent qu’une panique éclate et que certains soldats ramassent des grenades lancées par leurs propres camarades.

À 2h, les premiers blessés arrivent au poste de secours. On en compte rapidement 23, tous grièvement touchés. Deux corps mutilés sont ramenés. Le lieutenant et deux soldats manquent à l’appel ; ils sont considérés comme morts ou faits prisonniers. Le raid est un échec.
À 4h, tout est terminé. Les victimes sont enterrées aussitôt.
À 20h30, les survivants repartent vers Comines.
Fin de la première bataille de l’Artois. C’est la dernière offensive du printemps 1915. Une pause s’installe sur le front jusqu’en septembre.