La garde impériale est bombardée

Contrairement aux autres nuits, les Allemands n’ont pas bombardé.
Il fait excessivement froid et il a gelé très fort.
On commence un second abri près de l’église, entre la sacristie et l’abri déjà existant.
Vers 11 h 30, des obus étaient tombés sur une fabrique de Comines-France, où était logée la garde impériale arrivée la veille. C’était l’heure de la soupe. Beaucoup de soldats ont été tués. Un ouvrier de Comines-Belgique, qui passait à ce moment-là, a été tué également.
Un nouveau bombardement commence. Des obus tombent vers midi et 14 h 30.
Vers 14 h, comme il circule des avions, on se serre dans les caves.
Vers 15 h, l’électricité est coupée.
Un soldat du Service de santé fait rentrer soldats et civils : trois avions sont entre la gare et le Godshuis, où tout le matériel ferroviaire a été retiré.
La journée se déroule cependant dans le calme ; le canon se tait lui aussi. Les personnes réfugiées dans les caves remontent souper, puis reviennent ensuite jusqu’à 21 h.
À Comines-France, entre sept et dix victimes allemandes sont enterrées chaque jour. En Belgique, on enterre également. Depuis que la Kommandantur a annoncé que les demandes de départ seraient enregistrées, on compte un nombre croissant de personnes qui souhaitent partir.
Au Hallebast, près de Dickebusch, un avion allemand se pose, croyant atterrir en territoire ami. Deux officiers sont faits prisonniers. Ils avaient décollé de Gand.

Sources :
Référence :
- Tome 2 – SHCWR
- Tome 12 – SHCWR
- La Guerre
- Journal de Guerre
Auteur :
- Duvosquel Jean-Marie
- Delporte Jean-Baptiste
- Dumortier Henry
- Bernard Vernier
- Achiel Van Walleghem
