Un abri de béton près de la sacristie

Le temps est maussade, la pluie tombe sans discontinuer. Des rumeurs circulent, évoquant des mutineries parmi les troupes allemandes. Pendant ce temps, la canonnade anglaise et française est incessante, assourdissante. Leur objectif est clair : rendre les tranchées impraticables et détruire les chevaux de frise.

Près de la sacristie, les Allemands entament des travaux pour aménager une cave en béton, destinée à servir d’abri. Le canon tonne sans relâche. D’après certains soldats, c’est du côté d’Arras que la situation tournerait très mal. Une partie des pionniers quitte Comines, tandis que, dans l’après-midi, la canonnade s’étend à une large portion du front, de La Bassée jusqu’à Wytschaete. Le soir venu, le long du canal, on distingue nettement la trajectoire des obus.

DESTRUCTION ON THE WESTERN FRONT, 1914-1918 (Q 52026) Ruins on the Ypres-Wytschaete Road at St. Eloi, May 1915. Copyright: © IWM. Original Source: http://www.iwm.org.uk/collections/item/object/205285663

À Comines France, une véritable invasion de rats s’installe. À Lille, la répression frappe : quatre espions français sont fusillés, accusés d’avoir aidé un aviateur anglais à rejoindre son armée. Parmi eux, le marchand de vins en gros Camille Jacquet, le sous-lieutenant Ernest Deconninck, le commerçant Georges Maertens et l’ouvrier Sivère Verhulst.

Par ailleurs, l’Allemagne lance son troisième emprunt de guerre. Sur la scène internationale, la Grèce et la Bulgarie décrètent la mobilisation.

Sources :

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