Une forte explosion retentit

La situation reste calme.
Léopold de Bavière est à Comines aujourd’hui, et la ville est pavoisée en son honneur. Il descend chez Madame Gallant en passant par la rue de Lille. Comme le Kronprinz Ruprecht, il est l’un des douze enfants du roi Louis III.
Vers 16 h, une forte explosion retentit rue de Wervicq, suivie d’une seconde moins puissante et d’une troisième, la plus violente de toutes. La maison Devroedt est entièrement détruite, tandis que celle de Madame Béague reste intacte. Depuis quelque temps, des grenades à main étaient fabriquées dans certaines maisons. L’explosion pulvérise les vitres, ouvre les portes, arrache les serrures et projette des pierres jusqu’au trottoir d’en face. Par chance, personne n’est blessé. La foule envahit aussitôt la rue, obligeant à organiser spontanément la police. Aucun soldat ne figure parmi les victimes de l’accident.

Malgré les bombardements, deux hautes cheminées subsistent encore à Comines : celle de la brasserie Dumortier, rue de Wervicq, et celle de Dumont-Dumortier, rue du Fort.


Un Zeppelin bombarde Londres.