Des gendarmes allemands à Houthem

Des gendarmes allemands s’installent à Houthem, marquant une nouvelle étape dans l’organisation de l’occupation.
Les hommes envoyés en renfort du côté d’Arras rentrent à Comines, visiblement éprouvés par les combats.

Les troupes allemandes franchissent un temps le canal jusqu’à Zuidschote et au pont de Boezinghe, mais elles sont repoussées. À Steenstrate, la lutte reste acharnée.
Le journal néerlandais De Telegraaf témoigne de l’horreur qui règne dans le Westhoek et le nord de la France. « Les réfugiés affluent depuis les villages proches du canal de Boezinghe vers la frontière franco-belge. La désolation provoquée par les gaz moutarde lâchement répandus par les Allemands dépasse l’imaginable. Entre Ypres et Boezinghe, soldats et civils s’effondrent sur le sol. À Boezinghe, certains habitants restent allongés sur le ventre, au sol dans une pièce close, pendant six heures, suffocants. » Les autorités sont dépassées par l’arrivée massive de ces familles parties précipitamment, sans biens ni ressources. Le bétail, abandonné, erre dans les campagnes.
À Comines, on commente toujours avec émotion le naufrage du Lusitania, dont la nouvelle fait le tour des foyers.