Le catéchisme reprend
Pour la première fois depuis le début de l’occupation, le catéchisme peut à nouveau avoir lieu à Comines.
Le maire de Comines (France) a dîné hier avec Richter, Oestreicher et six ou sept autres officiers allemands, ce qui provoque l’indignation d’une partie de la population cominoise. Pendant le repas, les autorités allemandes rappellent que la ville doit encore verser 687.000 francs. En cas de refus, sept otages seraient envoyés en Allemagne.
Le général De Lisle prend le commandement de la ligne de front entre Wieltje et St Julien. Il déplace son artillerie, auparavant installée le long du canal Ypres-Yser, pour répondre aux tirs allemands qui s’acharnent sur la malheureuse ville d’Ypres.
Du côté d’Arras, le front se stabilise. Il fait beau, et le calme règne. Dans les tranchées anglaises, on entend des « hourras » toute la journée — sans doute en lien avec l’espoir d’une entrée en guerre de l’Italie.
En mission dans la région de Kemmel, le médecin canadien William Boyd décide de gravir le mont. Le sommet est complètement chauve. « En avançant vers ce qu’il reste de la tour du mont Kemmel, nous trébuchons sans cesse sur des branchages emmêlés, des cratères d’obus encombrés de fils téléphoniques et de barbelés. Le silence est total, à l’exception de quelques coassements de grenouilles. Arrivés au sommet, nous nous asseyons pour contempler le paysage. La scène devant nous semble sacrée, solennelle. À nos pieds, Ypres brûle furieusement. En son centre, une sorte de boule incandescente. On croirait voir une peinture ou un théâtre d’ombres sinistre. Au loin, le grondement d’un gros canon, parfois entrecoupé de rafales de mitrailleuses. »
Au large, le cuirassé anglais Goliath est coulé par un torpilleur turc.