Expulsion de 800 Cominois

Sous un ciel nuageux, la tension reste palpable. À Comines, Georg Lill demeure en ville, bien que son « Maître » soit monté aux tranchées.

Un drame humain se joue en silence : 800 habitants vivant aux frais de la ville sont expulsés vers la Suisse. Une décision brutale, sans retour.

Depuis Comines, on perçoit distinctement la canonnade venue de Hollebeke. À la Côte 60, les combats font rage. Les Allemands attaquent avec acharnement, les Anglais résistent pied à pied. Les tranchées ne sont plus que souvenirs ; tout a été retourné, broyé de part l’explosion de la mine et la pluie d’obus. Les lignes téléphoniques sont hors service. Les renforts arrivent juste à temps pour empêcher une percée du front.

Trenches on the railway embankment: Hill 60, near Ypres, July 1916.
Copyright: © IWM. Original Source: http://www.iwm.org.uk/collections/item/object/205279653
NDLR : Cette image du lieu, prise près d’un an après l’explosion, nous aide à mieux visualiser l’ampleur des dégâts et à imaginer l’état du terrain après la détonation d’une mine.

Du haut du Scherpenberg, le général Johnston assiste, à une dizaine de kilomètres de là, au ballet apocalyptique des explosions sur Hill 60. La vision le marque profondément. Il redescend ensuite vers Reninghelst, songeur.

Les Canadiens, en cantonnement, apprennent d’un prisonnier allemand qu’une attaque au gaz serait imminente. L’alerte est donnée.

À Ypres, le bombardement s’intensifie. Un obus frappe de plein fouet l’hôpital. Les habitants, pris de panique, s’enfouissent dans les casemates creusées à proximité de l’église Saint-Jacques. La ville s’enfonce un peu plus dans l’enfer.

Sources :

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