Ypres, totalement inhabitable.

Le correspondant néerlandais du Telegraaf décrit Ypres comme une ville morte après son passage. À Poperinghe, il note que les habitants du centre ont fui. Ceux des quartiers périphériques restent encore, mais vivent sur le qui-vive, toujours prêts à se réfugier dans les bois voisins au moindre danger. Sur la route vers Ypres, le silence domine. À Vlamertinghe, aucune trace de vie, sinon quelques fermiers obstinés qui refusent d’abandonner leurs terres. Leurs enfants, eux, ont déjà été envoyés en colonies scolaires en France.

Pendant ce temps, en Angleterre, un événement décisif se prépare. On construit le premier char d’assaut. Ce véhicule blindé est pensé pour franchir les terrains boueux et dévastés, et surtout pour briser les lignes ennemies. Une invention qui, bientôt, va transformer la guerre de tranchées.