Ils se séparent à contre-coeur de Comines

Les nouveaux arrivants allemands s’installent progressivement dans la ville : les Prussiens prennent position au centre et au nord de Comines France, tandis que les Saxons occupent les quartiers de l’est et du sud.
Mais la transition ne se fait pas sans heurts. Des échauffourées éclatent entre Saxons et Bavarois. Ces derniers, selon le témoignage de Georg Lill, quittent Comines à contre-cœur, profondément attachés à cette ville où ils auront vécu plus d’un an. Ils y laissent une empreinte considérable : conduites d’eau, électricité, baraquements, cuisines, jardins, stands de tir, voies ferrées étroites, tout un ensemble de réalisations témoignant de leur organisation méthodique.
Même chose sur le front : postes de commandement, abris, espaces de parade bétonnés, tout un dispositif bâti par leurs soins.

Uniforme Bavarois – Vous reconnaitrez probablement un personnage tristement célèbre à droite de la photo … nous en reparlerons plus tard.
Pour Lill, Comines et ses environs sont devenus une part de la vie culturelle bavaroise, un fragment de Bavière transplanté en Flandre.
Pendant ce temps, dans la Belgique non occupée, on tente de réorganiser l’enseignement. À Dickebusch, le vicaire improvise une école et rassemble les enfants. À sa grande surprise, il en compte 93, bien plus qu’il n’aurait osé l’espérer.
Sources :
Référence :
- Journal du soldat allemand Georg Lill
- La Guerre
- Journal de guerre
Auteur :
- Bernard Vernier
- Achile Van Walleghem
