Ypres bombardée

La matinée s’est déroulée dans un relatif calme, mais chacun s’attendait à ce que les canons tonnent de nouveau à la tombée de la nuit. Le vent souffle plus fort et, malgré tout, le ciel demeure d’une beauté éclatante.
Ypres subit de lourds bombardements tandis que les forces allemandes percent en direction de la ville.
À Comines, c’est une étonnante atmosphère de gaieté qui règne, comme un souffle de normalité au milieu des épreuves.
Deux dames arrivent à Comines (France) depuis Roncq, cherchant le mari de l’une d’elles, Auguste Carbon. Au cimetière, elles découvrent une tombe portant le nom de Carbon. La détresse les envahit. Mais en s’approchant, elles réalisent qu’il s’agit d’un soldat allemand du même nom. Un immense soulagement les gagne, et elles repartent vers Roncq, le cœur empli d’espoir.

Sur le front, les Allemands lancent une offensive du côté de Zonnebeke et Geluveld. À Saint-Julien, l’ennemi utilise des gaz moutarde dont l’odeur pestilentielle se répand jusque sur Ypres.
À l’est, en Galicie, les forces allemandes et austro-hongroises déclenchent l’offensive de Gorlice-Tarnów, provoquant une retraite massive des troupes russes.